Roza est une artiste belge qui incarne avec intensité les doutes, les espoirs et les luttes d’une génération en quête de sens. Portée par une voix douce et puissante, elle tisse un univers singulier entre folk néoclassique, poésie engagée et touches de pop alternative.
Révélée en 2023 avec Système ouvert, un premier album salué pour sa sincérité, elle revient en 2025 avec Peut-être, un EP intime et ciselé. Ce nouveau projet est le fruit d’un cheminement profond, forgé sur la route : depuis 2021, Roza a parcouru près de 7000 km à vélo solaire, jouant en itinérance, seule, au plus proche de son public. "Je pédalais le jour, je logeais chez les gens le soir, et je jouais partout où je pouvais", raconte-t-elle. Cette expérience unique infuse ses chansons, entre douleur sourde, pulsions de vie et quête de clarté.
Avec Peut-être, Roza initie un tournant esthétique. Un nouveau chapitre plus élégant, tranchant et affirmé qui se concrétise sur scène avec une formule quintet, présentée pour la première fois aux Nuits Botanique en mai 2025. Entourée d’interprètes d’exception — Antoine Flipo (piano) (Glass Museum), Cécile Lacharme (violoncelle) (Waxx, Queen of the Stone Age), Mattis Appelqvist (contrebasse) (Wallace Roney, Ed Tomassi) et Audrey Dechèvre (batterie) (Lou K, Faust) — Roza met en lumière les textures acoustiques et la richesse des cordes, dans une orchestration fine et exigeante.
Les titres de l’EP tracent une ligne claire entre doutes et convictions. Vos vagues évoque la résilience, Peut-être dévoile une vulnérabilité lucide, Plurien fredonne l’errance, J’apprends murmure le deuil et l’amour fragile. Elle revisite enfin Non, non, rien n’a changé dans une version dépouillée et poignante. Née en milieu rural, Roza grandit au contact de la nature. Adolescente, elle se tourne vers la musique, découvre la guitare et développe une écriture intime. Après avoir entamé des études de bio-ingénierie, elle bifurque pendant la pandémie vers une voie artistique et écologique.
Lauréate du concours Du F dans le texte en 2021, gagnante de l’Octave Découverte en 2024, elle s’impose par son indépendance et sa générosité. En 2023, après avoir rempli le Club du Cirque Royal à Bruxelles, elle est programmée dans des festivals renommés comme Esperanzah! ou LaSemo où son univers artisanal et sincère rencontre un public fidèle. (En témoignent le dépassement du million d’écoutes sur les plateformes de streaming et la vente de près de 1000 CDs)
Roza réalise elle-même ses premiers clips, souvent à la main : 4000 dessins pour Si Petite, 500 photos peintes pour Coule Amour… Sa musique, comme ses images, privilégie le soin au spectaculaire, la cohérence au clinquant.
Autrice d’une œuvre en mouvement, Roza évoque "la quête du beau, de l’esthétique musicale".Qu’elle soit à vélo, en salle de concerts ou sur les scènes de grand festival, sa voix continue de toucher juste.